Affiche 10
Provenance des vignettes :
1985
* Charles de Foucauld – un voyageur inconnu * Léo Beker - Benoit Marchon *
Collection Astrapi / Centurion Jeunesse
* Bayard Editions 2002 – Les chercheurs de Dieu, tome 13. (version utilisée : 2002) ** pages 31,
32
1977
* Charles de Foucauld * Madeline Diener - Récréo * Fleurus ** pages 25, 29
1984 * Charles de Foucauld – conquérant pacifique
du Sahara * JIJĖ * Editions Dupuis – 1984-1990 *
Editions
du Triomphe - 2005, 2011, 2014. * (version utilisée : 2014) ** pages
39, 40
1905 – 1910 * première partie du séjour à Tamanrasset
En accord avec
l’Aménokal Moussa, Charles s’installe à Tamanrasset sous la tente ; avec
quelques voisins, il construit une maison en dur, d’abord la chapelle. Lors
de son premier voyage il avait commencé à apprendre la langue locale, le tamacheq. Quelques années plus tard,
ayant composé un dictionnaire français-touareg, recueilli des quantités de
poèmes, il deviendra un ‘spécialiste’ de cette langue.
« Je ne fais pas de
projet, tâchant de faire au jour le jour ce que je crois la volonté du bon
Dieu. Vous savez ce que je cherche chez les Touaregs : les apprivoiser,
lier amitié avec eux, faire tomber peu à peu ce mur de préventions, d’ombrage,
de défiance, d’ignorance, qui les sépare de nous … Ce n’est pas l‘œuvre d’un
jour : je commence à défricher …
Ma vie n’est point ici
celle d’un missionnaire, mais celle d’un ermite : je suis depuis deux mois
solitaire auprès d’un petit hameau au fond des montagnes, avec un petit gourbi
et un petit jardin, dans une paix et un recueillement que tout l’or du monde ne
suffirait à payer. Quand mes pauvres voisins veulent me voir, ils me trouvent ;
le reste du temps, je suis seul avec la meilleure société, le bon Dieu, tête à
tête dont on ne se lasse pas. » (28 octobre 1905)
Charles passe
beaucoup de temps au travail sur la langue touareg, il cultive quelques
légumes, se déplace beaucoup et la nuit
est consacrée à la prière. Sa manière de
vivre est rude, il mange peu, dort peu et se déplace le plus souvent à pied…
Les Touareg se sont habitués à ce marabout chrétien et le tiennent en estime.
Durant son séjour
à Tamanrasset, il effectuera trois voyages en France, un grand périple dans le
sud du Sahara, un long séjour à Alger et In-Salah. Sur onze années, il sera
absent deux ans et demi.
Janvier 1908, le Hoggar subit une grande sécheresse :
pour tous les habitants, il n’y a plus grand-chose à manger. Frappé
d’épuisement par le manque de nourriture, les nuits de travail sur le
dictionnaire, les longs moments de prière et une porte toujours ouverte,
Charles est pris en charge par les Touareg. Avec le peu qu’ils ont, ils vont le
secourir, le remettre sur pied et
alerter son ami le Colonel Laperrine.
J’ai été sérieusement
malade cet hiver. Je ne sais pas trop ce que j’ai eu. Un complet repos de
quelques semaines et les meilleurs soins de Moussa et de son entourage m’ont
remis. Cela va tout à fait bien. (1
octobre 1908).
Il avouera à Mgr
Guérin : « Un ou deux
jours, j’ai cru que c’était la fin. » (21
novembre 1908)
Les Touareg lui ont sauvé la vie. Pour Charles ce fut comme une seconde conversion : il est
devenu le pauvre à qui l’on vient en aide.
Toute notre
existence, tout notre être doit crier l’Evangile sur les toits ; toute notre personne doit respirer Jésus, tous nos actes, toute notre vie
doivent crier que nous sommes à Jésus, doivent présenter l’image de la vie
évangélique : tout notre être doit être une prédication vivante, un reflet de
Jésus, un parfum de Jésus, quelque chose qui crie Jésus, qui fasse voir Jésus,
qui brille comme une image de Jésus.
Mon apostolat doit être
celui de la bonté ; en me voyant, on doit
dire “puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne…” Je voudrais
être assez bon pour qu’on dise : “si tel est le serviteur, comment donc est le
maître ?” (ES)
Dans la BD - 1984 * Charles
de Foucauld – conquérant pacifique du Sahara * JIJĖ * Editions Dupuis – 1984-1990 *** Editions
du Triomphe - 2005, 2011, 2014. * (version utilisée : 2014) -
Aux
pages 41,
42, 43 l’auteur (sur une surface de deux "planches") nous narre
le passage, à Tamanrasset, d’un médecin, le lieutenant Robert Hérisson qui
avait dans ses bagages son violoncelle !
Dans son livre – "Avec le Père de Foucauld
et le Général Laperrine – carnets d’un saharien 1909-1911"–, le Dr
Hérisson raconte cet évènement (pages
187 à 190).